Archive | octobre, 2012

Pourquoi marketing et lutte contre les stéréotypes de genre font-ils bon ménage ?

31 Oct

Les supermarchés U seraient-ils partisans d’un monde paritaire plus équitable ?

Ma fille tu feras des jeux de construction, mon fils tu joueras à la poupée. Voilà ce que l’on pourrait entendre en arrière plan, en s’imaginant les parents feuilletant le magazine de jouets réalisé par les magasins U pour Noël 2012.

En effet, comme l’a noté le Huffigton Post dans son article, les supermarchés U ont pris l’initiative de lutter contre les stéréotypes de genre cette année et de ne plus proposer de photos  « cliché », enfermant les enfants dans un rôle prédéfini par leur appartenance de genre.

Interloqué par une telle initiative, Le Huff Post, a interrogé les magasins U sur cette étrange démarche :

« C’est bien volontaire. L’année dernière, il y a eu plusieurs remontées de clients déplorant que les petites filles étaient systématiquement associées à la dînette, et les petits garçons aux voitures » explique l’enseigne.

Marketing / RSE : même combat ?

Bien que présentant une formidable avancée dans de nombreux domaines, la RSE (Responsabilité sociale des entreprises) n’en reste pas moins un outil de communication. Cette volonté de s’afficher en accord avec un environnement plus équitable n’existe, malheureusement, que parce qu’elle fait vendre.

La primauté de la relation client et la peur de rayer une clientèle bobo en mal de justice, titillera l’esprit créatif des concepteurs du magazine de jouets de nos amis les nouveaux commerçants, permettant ainsi de faire un joli pied de nez à tous les autres supermarchés qui tomberont une fois de plus dans le panneaux des catalogues filles/garçons pour les fêtes de Noël. Partie rose pour les filles et bleue pour les garçons.

C’est cadeau !

Oui, ça fait grincer des dents d’être parfaitement conscient que tout cela n’est que machination et mise en scène marketée. Mais malgré tout, ce n’est peut-être pas si mal… Et si c’était, pour le moment, la seule chose efficace qui permet de faire avancer les mentalités ?

À voir si l’année prochaine, le mouvement sera suivi par d’autres magasins et surtout, si les petites filles se mettent à commander des trains électriques et les petits garçons des dinettes…

Pourquoi en Tunisie, une victime de viol se retrouve t-elle sur le banc des accusés ?

5 Oct

 rédigé le 3/10/12

«Dans mon pays, la police me viole et la justice m’accuse»

Pouvait-on lire sur l’une des nombreuses pancartes, lors d’une manifestation en Tunisie, regroupant quelques 500 personnes en faveur de l’arrêt du procès à l’encontre d’une tunisienne de 27 ans, violée par deux policiers.

Ce procès lancé par l’autorité judiciaire du pays avait pour objectif de condamner la jeune femme pour «atteinte à la pudeur» et «atteinte aux bonnes moeurs».

Les faits

Nous sommes dans la nuit du 3 au 4 septembre dernier, à Aïn Zaghouan, en Tunisie. Un jeune couple rencontre trois policiers. Nous n’aurons pas plus de détails, mais on connaît déjà le bilan. La jeune femme est « sauvagement violée » par deux des policiers, le troisième retenant son compagnon.

Comment est-ce donc possible ? Retourner la situation et passer la victime en accusée ? Est-ce bien réel ? Comment faire passer cela en toute impunité ?

Une contestation solidaire et planétaire

Le mouvement féministe femen, a manifesté aujourd’hui au musée du Louvre, à Paris, pour apporter son soutien à la victime.

En France, le ministère des affaires étrangères s’est positionné très clairement à ce sujet et demande à ce que les «poursuites cessent rapidement».

Suite au lobbying et à la pression médiatique (désolant d’en arriver là, il aurait été préférable que ce soit suite à la condamnation judiciaire de ces criminels, mais apparemment quand il s’agit de femmes, ce ne sont plus les mêmes règles du jeu), on attend un abandon des charges que le gouvernement a retenu contre cette jeune femme qui, rappelons-le tout de même, a été violée par deux policiers.

Après la révolution du printemps arabe de 2011 et depuis l’arrivée au pouvoir des islamistes d’Ennahda, ONG et médias dénoncent le harcèlement de la police à l’égard des femmes. Le parti avait déjà entaché « l’image de la Tunisie » en août dernier, désirant ajouter à la nouvelle Constitution la « complémentarité » des sexes et non l’égalité.

Ce tragique exemple nous renvoie aux droits des femmes et à la condition féminine, qui, dans certains pays, sont constamment bafoués. Les femmes étant considérées comme des pousses-aux-crimes au lieu d’être prises en charge comme victimes. Les nombreuses manifestations et l’intérêt des pays européens pour cette abomination et cette atteinte aux droits des femmes est un élément très encourageant, qui laisse penser à un possible dénouement positif, malgré les six mois de prison que risque la jeune tunisienne.

Affaire à suivre…

rédigé le 5/10/12

Le procès de la honte

Hier, jeudi 4 octobre, le président tunisien, Monsieur Moncef Marzouki, a reçu la victime afin de lui présenter « les excuses de l’état ».

Renommé désormais le « procès de la honte », la battage médiatique qu’il a crée a forcé les politiques à réagir. Ainsi le président a également ajouté que :

« le dérèglement n’est pas dans l’institution sécuritaire mais dans la mentalité de certains de ses membres« .

« Il n’y a plus de tolérance, ni pour les violeurs, ni pour ceux qui les couvrent ou qui veulent voiler (!) la réalité. La présidence suivra de près cette affaire pour qu’aucun intérêt partisan ne l’emporte sur la primauté de la loi et pour que les Tunisiens soient rétablis dans leur droit ».

Malgré le joli communiqué de presse, le jugement aura cependant bien lieu dans quelques jours, la jeune fille devant toujours comparaître pour « atteinte à la pudeur ».

Affaire à suivre..?

Pourquoi la première dame a t-elle eu raison de Valérie Trierweiler ?

3 Oct

 

 

Après trois mois de silence, Madame Valérie Trierweiler annonce dans une interview pour Ouest-France :« le tweet (de soutien adressé à Olivier Falorni, qui a mis à mal Ségolène Royal durant la campagne pour les législatives de 2012, ndlr) a été une erreur que je regrette ». Nous génération Y, on s’interroge : pourquoi ?

Alors, pression sociale ? La première dame est-elle en train de céder au rôle qu’elle a tant rejeté ?Ce rôle contre lequel elle s’est maladroitement vigoureusement débattue ?A-t-elle cédé alors que, tel un oiseau en proie aux charognards, elle a lutté contre la norme caricaturale qui allait s’abattre sur elle et l’enfermer dans un personnage qu’elle n’était pas ? A-t-elle changé sous le poids des chaînes de la « fonction » ? Mais est-ce donc la fin des haricots ?

Valérie sérieux, pas toi.

Alerte rouge pour nous, pauvres pêcheuses 

Mais qu’est-ce donc qu’une femme forte face aux carcans moraux, culturels et traditionnels de la société, hmm ?

J’ai lu quelque part, un homme expliquant qu’il ne pouvait être féministe car le féminisme était « une lutte menée par les dominéEs ». Après réflexion finalement, notre chère première dame semble lui donner raison : nous sommes en lutte. C’est d’ailleurs pour cela que l’on a eu droit, dés le début de l’article, à un champs lexical digne d’un rendu d’arme avec drapeau blanc : 

« Je n’oublie pas la chance dont j’ai bénéficié dans la vie. Il est temps pour moi de rendre, en me mettant au service des autres ; et des enfants en particulier. »

Oui, j’ai failli m’étouffer moi aussi. Ayant lu en diagonale, j’ai cru voir « me rendre ». Il faut dire que la signification sous-jacente est, finalement, plutôt explicite.

Eh béh ! Ça a bieeen du faire plaisir aux dinosaures politiques de tous bords, un tel retour dans le droit chemin ! Vous reprendrez bien encore un peu de soumission ? Telle une enfant sermonnée après avoir été prise en faute, on peut lire dans le choix de ses mots, l’abdication suite à la rédemption :

« Je n’avais pas encore réalisé que je n’étais plus seulement une simple citoyenne. Cela ne se reproduira pas. »

(Argh!)

Le journaliste l’interroge ensuite sur le satut de première dame, la first lady répond :

« Il n’y en a pas et nul besoin d’en créer un. »

Tiens, a t-elle changé d’avis ? Moi j’aimais bien l’idée de définir enfin les droits et les devoirs du / de la compagne / époux(se) du / de la Président(e) de la République en France. Je trouvais ça formidable, brillant de modernité et d’intelligence. On avançait et mettait le doigt là où le phallocentrisme régnait en maître despote, mine de rien.

« Sur le rôle oui, j’ai avancé. Je n’avais sans doute pas pris toute la mesure des exigences de cette tâche. Etre aux côtés du Président m’oblige à considérer les choses autrement, à avoir des préoccupations moins personnelles. Je reçois de nombreuses demandes d’associations ; et d’autres individuelles : le plus souvent de femmes dans des situations précaires. Je considère que c’est mon devoir d’y répondre. »

Hormis la soudaine révélation raisonnée pour le sacrifice lié au devoir, dites moi, s’il vous plait, que ce sont des éléments de langage. S’il vous plait.

 

Alors… et la com dans tout ça ?

Conseillers en com, conseillers politiques, coachs ? Vendez votre âme, on fera de vous la meilleure dame de France de la Ve !

Oui c’est vrai, contrairement aux déclarations qui sont faites, je n’imagine pas sans un certain effroi une armada d’hommes lui dire quoi faire, quoi dire, quoi penser, quoi porter…

Ce serait plus chouette de se dire, que finalement, elle est toujours aux commandes et que c’est juste un coup de com’ ! En effet, on a pu apprendre récemment que 67% des français avaient un avis défavorable la concernant. Quoi de mieux qu’un bon mea culpa médiatisé ? Mais la communication, ça a bon dos. J’ai envie de dire zut à la fin. Val, t’es une nana bien, libre, forte, indépendante, en quelque sorte égérie d’une lutte qui ne doit pas cesser pour si peu ! Si même la première dame de France capitule face au puissant patriarcat, que faire… ?

 

Sommes-nous complices ?

Bon soyons honnête.

Après avoir goulûment suivi le feuilleton de l’été que les médias nous ont servi (digne d’une télé-nova brésilienne mais qui ne retrace sûrement pas toute la vérité ! Quand même, on en a conscience hein, faut pas déconner…) et après n’avoir eu aucune réaction face à cette condamnation, à cet humiliant bashing exposé sur la place médiatico-publique, on se dit aujourd’hui, en lisant cet article, qu’on a un amer goût dans la bouche…

N’avons nous pas, nous aussi, été pris(es) au piège du médiacentrisme phallocratique ?

P*tain. On s’est fait(e) roulé(e)s. Ils l’ont eue. Et sous nos yeux consentants en plus !

Mais qui de plus symbolique pour représenter la bataille pour l’indépendance des femmes, que cette dame qui a eu peur de se perdre en devenant la compagne du Président de la République Française ? Comment a-t-on pu si peu la soutenir ? Ne voyons nous pas qu’elle était dans le vrai le plus total, lorsqu’aujourd’hui la machine du patriarcat dominant se referme sur nous ?

Et dire qu’on avait espoir en le changement…

Mais le changement, ne doit-il pas venir de nous, Yers ?

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